13 novembre 2015

Des nouvelles du secteur des réseaux électriques en Australie : des opportunités générées par le changement. Du ‘plaqué or’ vers ‘contentons-nous de moins’.

Bloggeur invité: Steve Fisher

Ces dernières années, en Australie, les prix de l’énergie n’ont cessé d’augmenter à des niveaux sans précédents. Les consommateurs sont furieux et demandent de l’aide de la part du gouvernement fédéral et de l’état. L’enquête du Sénat qui a suivi, initiée par le gouvernement, a porté sur la performance et la gestion des réseaux d’électricité. Elle a identifié en 2014 un surinvestissement (d’où le terme plaqué or) comme raison principale des augmentations des tarifs d’électricité.

Toutes les entreprises d’énergie sont sous la responsabilité du régulateur australien en énergie,  Australian Energy Regulator (AER). Ce régulateur fixe le plafond du revenu pour les services, en définissant les frais approuvés des services publics, et en influençant le prix final de l’énergie pour les consommateurs. A sa décharge, depuis quelques années, l’AER a fait un effort pour réduire le coût de l’électricité en imposant des réductions budgétaires aux services d’électricité, qui ont touché les allocations budgétaires et les dépenses opérationnelles. Ces réductions ont obtenu de bons résultats, en voici quelques exemples:
Les gouvernements des Etats respectifs agissent également en partenariat avec la Nouvelle-Galles du Sud qui met en vente son service de distribution d’électricité par voie d’adjudication et qui s’apprête à vendre deux de ses trois distributeurs d’électricité ; le gouvernement du Queensland prévoit de fusionner ses deux distributeurs d’électricité.
Alors que la réduction des coûts d’électricité bénéficie aux consommateurs finaux, elle a un vaste impact sur les services, par conséquent, sur les fournisseurs et sur la chaîne logistique des services.
Les services sont face au dilemme d’avoir moins d’argent en étant tenus de continuer à fournir des services sûrs et fiables, tout en restant rentables.
Les premières réactions ont été une réduction significative des projets CapEx (retardant ou annulant complètement les projets). Cela a donné lieu à une attention croissante sur les économies d’OpEx et à une restructuration pour réduire le nombre d’employés (par exemple, Ausgrid et Essential Energy planifient un licenciement de 1000 personnes chacun, et Horizon Power a envisagé de diminuer ses effectifs d’un tiers).
Les effets importants de ces activités ont impacté les revendeurs de technologie et les fournisseurs de services. Dans le domaine du SIG, seulement une des cinq mises à jour prévues en 2015 a été effectuée conformément au calendrier. Pour les autres, trois ont été retardées d’au moins six mois, la dernière est à présent mise en œuvre en interne.
Côté positif, pour les revendeurs et fournisseurs de services, le scénario ‘contentons-nous de moins’ a entraîné un changement de mentalité. Les services cherchent maintenant des moyens plus efficaces et effectifs pour mener leurs opérations. En termes de SIG, la délocalisation de la maintenance des données n’était pas une option il y a dix-huit mois. Depuis, toutefois, deux services principaux d’électricité ont préféré délocaliser leurs services pour faire des économies grâce au coût de main d’œuvre peu élevé. Il y a un an, il n’était pas question d’héberger des données dans le cloud, aujourd’hui nous voyons une ouverture vers l’utilisation des technologies du cloud. Ces technologies aident à surmonter les contraintes internes des TIC et réduisent les coûts associés. Un service de la Nouvelle-Galles du Sud a pris des initiatives pour une solution SIG en ligne.
Contribuer aux technologies dans le cloud prend une part importante sur la mobilisation de la main-d’œuvre terrain, et celles-là incluent des solutions pour la gestion de la main-d’œuvre et du SIG mobile. Les solutions mobiles et le cloud ouvrent la porte vers des opportunités pour les fournisseurs de technologie comme Hexagon Geospatial avec ses offres GeoMedia Online et Smart Client.
Reste à voir si le secteur des services en Australie accepte complètement la délocalisation du SIG et les solutions dans le cloud. Une chose est claire : les pressions financières rencontrées par les services ne diminueront pas, leur ouverture vers les changements non plus. Cela signifie que les stratégies en cours vont continuer à se concentrer sur les solutions qui optimisent les investissements, les ressources, et le temps.

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